Champagne, froufrous et redingotes

A la Belle Epoque, bien des guides touristiques dépeignent Paris comme la capitale de l’Amour léger. Ce serait cependant une erreur de considérer ce cliché uniquement à destination des Anglo-saxons, des Russes, des Prussiens ou des provinciaux venant s’acoquiner à Paris.
La Parisienne, le Parisien, aime la galanterie… Les théâtres sont friands de ces petites pièces légères et gourmandes que l’on consomme ces soirs de petite folie. Ce répertoire s’est effacé de nos jours, mais survivent quelques morceaux d’anthologie de cet amour frivole des petits cabinets particuliers dissimulés au fond des restaurants.
Petite femme de Paris, majordome et milord, froufrous et redingotes, champagne et huîtres aphrodisiaques, l’un d’eux rassemble et joue de tous les clichés : « A l’Impossible … Nul n’est tenu», une fantaisie en un acte de Ralph de Chanlas. Cette petite perle a été jouée au Théâtre des Mathurins en 1903.
Le champagne y joue tous ses rôles du malgré soi féminin : remède à l’ennui, prétexte à la tendresse grisée et à la taquinerie, stratagème amoureux, bouffées de chaleur nécessitant l’effeuillage, pâmoison de circonstance… Mais la morale est sauve…
Voici le texte sauvegardé par Gallica[1], laissez-vous bercer :
[1] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55911329/f17.image.r=champagne